Les données sur les pesticides en Vendée

La pétition citoyenne contre la loi Duplomb est en train de s’approcher doucement du record précédent (pétition L’Affaire du siècle, 2018, 2 millions de signatures en un mois). Même si cette loi ne concerne PAS QUE la réintroduction d’un pesticide interdit en France depuis des années, l’acétamipride, cancérigène suspecté et tueur d’abeilles avéré, cela m’a donné fortement envie de chercher les données sur les pesticides utilisés en Vendée et de mieux les connaître.

« La région des Pays-de-la-Loire est la 2e région métropolitaine la plus affectée par le cancer, mais chez l’homme seulement, suivie par la Bretagne. » (Santé publique France 2019) > Ce n’est pas la seule faute des pesticides évidemment (tabac, alcool, poids, différences dans les pratiques diagnostiques, etc.), c’est juste pour rappeler l’importance du cancer chez nous et tout ce qui y concourt devrait être diminué.

Un petit mot sur la pétition contre la Loi Duplomb

Bien sûr, je vous invite à aller signer cette pétition contre la loi Duplomb dès maintenant (et à ne pas vous décourager devant la connexion via France Connect), ça vaut le coup de rejoindre plus de 1,9 millions de personnes qui se battent pour le vivant et pour qu’on s’occupe enfin des vraies causes du malheur des agriculteur-ices (concurrence internationale et clauses-miroirs aux importations, garanties de prix minimum des productions face à l’industrie agro-alimentaire et à la grande distribution, etc.). D’autant plus au moment où la ministre de l’agriculture annonce dans les médias que le président a bien l’intention de promulguer cette loi (alors que l’article 10 de notre constitution lui donne la possibilité de demander au Parlement une nouvelle délibération de la loi ou de certains de ses articles, délibération qui ne peut être refusée).

Signez vite et faisons pression ensemble sur le gouvernement !

https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-3014

Une autre alerte qui s’est allumée chez moi, ce sont les articles liés aux clusters de cancers pédiatriques autour de La Rochelle car l’utilisation de certains pesticides est clairement liée à la multiplication des cancers et cette raison seule devrait permettre de les interdire. C’est d’ailleurs le cas pour l’Etat (et ses ramifications locales) qui ne doit pas en utiliser dans les espaces verts, forêts et voiries depuis la loi Labbé de 2014 (effective depuis 2017), avec en plus un arrêté du 15 janvier 2021 qui complète avec plein d’autres endroits où les produits phyto sont interdits (voir la liste ici), bref l’Etat reconnaît qu’il ne faut pas les utiliser mais laisse les agriculteur-ices les utiliser… et c’est ainsi que nous ingérons chaque jour (eau, légumes, fruits, produits transformés) des centaines de substances susceptibles de nous tuer à petit feu…

Mais passons aux données sur les pesticides en France et en Vendée

Il n’existe aucune base de données disant précisément dans quels champs ou endroits quels produits sont utilisés… voilà voilà… Heureusement, il existe quand même des données sur les ventes des produits phytopharmaceutiques (joli nom pour les pesticides, littéralement « qui tue les pestes » – les nuisibles, les parasites, ainsi classés par les gens qui veulent les éliminer – « quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage » quoi, bref passons). Ce jeu de données s’appelle « BNV–D Traçabilité (données sur les ventes de produits pharmaceutiques) » et euh… la page existe sur data.gouv.fr mais alors les données, je les cherche encore !!!

Bon heureusement, je suis têtue et j’ai cherché d’autres jeux qui contiendraient ces données, je suis ainsi tombée sur la « Base de connaissances sur les produits phytopharmaceutiques à partir de sources ouvertes (C3PO) » (C3PO ??? le robot doré de Starwars ? lol passons), la voici : https://www.data.gouv.fr/datasets/base-de-connaissances-sur-les-produits-phytopharmaceutiques-a-partir-de-sources-ouvertes-c3po/reuses_and_dataservices et dans les sources consolidées on retrouve plein de jeux intéressants (Sandre, Agritox, E-Phy, etc.). J’accélère pour que vous ne vous endormiez pas mais en gros, j’ai étudié cette réutilisation cartographique (parce que j’aime les cartes) par Générations Futures :

Petit regret sur la charte de couleur de la carte qui est raccord avec la charte graphique du site internet mais où on aurait mieux fait de mettre du blanc vers le rouge car le vert donne toujours l’impression que « plus c’est vert plus c’est écolo » alors que là c’est tout le contraire « plus c’est vert plus il y a de pesticides ».

Donc je vais utiliser cette carte pour passer en revue les TOP 5 des catégories de substances (menu déroulant en haut) pour l’année la plus récente disponible, c’est-à-dire 2023 et bien sûr me concentrer sur la Vendée (mais en citant quand même les départements où on les utilise le plus et pourquoi, si je trouve la raison).

Quels pesticides sont utilisés en Vendée ?

Il faut savoir qu’en Vendée, c’est l’élevage qui domine la production agricole (environ 70% de la valeur produite) avec la volaille (n°1), les bovins – lait et viande – (n°2) et les porcs (n°3). Cependant, les productions végétales (les 30% restant) occupent la majorité des surfaces avec 200 000 ha pour les grandes cultures (céréales et oléo protéagineux : blé, maïs, tournesol, colza) dont une grande partie sert à alimenter le bétail, puis les cultures spécialisées (pommes de terre, melons, mogette, légumes, semences) et enfin la viticulture (AOC Fiefs Vendéens comme Mareuil, Vix, Chantonnay, etc.).

Les herbicides

Les herbicides sont utilisés pour détruire les « mauvaises herbes » (qu’on appelle adventices et qui peuvent concurrencer ce qu’on a semé en termes d’eau, de lumière et de nutriments). En Vendée, on les utilise surtout pour maintenir les champs de grandes cultures « propres » et assurer un meilleur rendement. C’est la catégorie de pesticides la plus utilisée en volume.

Le TOP 5 des herbicides utilisés en Vendée (2023) :

  1. Glyphosate : 104,3 tonnes
    C’est l’herbicide total (non-sélectif) le plus vendu au monde, on l’utilise avant la mise en culture pour détruire tous les végétaux et pendant pour désherber les inter-rangs (vignes, vergers). Il est classé « cancérogène probable » (surtout pour son potentiel à causer le lymphome non hodgkinien) par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer, une agence de l’Organisation Mondiale de la Santé) depuis 2015. Une étude de l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) de 2021 établit un lien de « présomption forte » entre l’exposition des agriculteur-ices au glyphosate et ce lymphome. Et au passage, il est classé par l’ECHA (European Chemicals Agency) comme causant des lésions oculaires graves (H318).
    Côté environnement, il est officiellement classé comme « toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme » (H411) par l’ECHA.
    C’est l’un des contaminants qu’on retrouve le plus fréquemment dans les eaux de surface (qui assurent 90% des ressources en eau potable en Vendée !).
  2. Prosulfocarbe : 100,6 tonnes
    Principalement utilisé sur les céréales d’hiver (blé, orge) pour lutter contre les graminées (contre l’herbe quoi), il n’est pas actuellement classé come CMR (Cancérogène, Mutagène, Reprotoxique). Son gros problème, c’est qu’il est classé « TRES toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme » (H410, ECHA) et qu’il est très volatile. Au moindre coup de vent, on le retrouve dans les champs et vergers autour.
  3. S-metolachlore : 38 tonnes
    Herbicide sélectif (sur maïs, tournesol, soja), il est suspecté d’être cancérogène à la fois par l’ECHA et l’ANSES (notre Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail). On le retrouve aussi en grande quantité dans l’eau potable (très souvent au-delà des limites réglementaires). C’est pourquoi il a justement été interdit en France à partir de février 2023 puis au niveau européen à partir du 15 novembre 2024, comme quoi parfois l’Europe s’inspire de décisions françaises donc il faut continuer la lutte française contre les substances dangereuses (cf. acétamipride, contre loi Duplomb qui la réautorise).
  4. Pendimethaline : 21,2 tonnes
    Pas classé CMR (cancérigène, mutagène, reprotoxique) actuellement mais H410 très toxique pour les organismes aquatiques, il est très persistant dans les sols et s’y accumule.
  5. Dimethenamide-p (dmta-p) : 17,2 tonnes
    Suspecté d’être cancérogène (catégorie 2), c’est aussi un contaminant connu des eaux souterraines classé « nocif pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme » (H412, ECHA).

En résumé, dans le top 5 des herbicides utilisés en Vendée, trois sont suspectés d’être cancérogènes et tous polluent air, sol et surtout nos eaux de surface donc notre eau du robinet. En France, ce sont les départements autour et au nord de Paris qui utilisent le plus d’herbicides et notamment le Chlorotoluron y revient souvent(cancérogène avéré et reprotoxique, contamine l’eau).

Les fongicides

Ils servent à prévenir ou traiter des maladies causées par des champignons sur les cultures et notre climat océanique humide en Vendée favorise ces maladies : mildiou, oïdium, rouille, fusariose…

TOP 3 des fongicides utilisés dans l’agriculture vendéenne :

  1. Soufre (sous 3 formes distinctes : pour pulvérisation (micronise), normal, sublime) : 37,6 tonnes
    Le soufre est considéré comme faiblement toxique et pas classé CMR, il est même autorisé en agriculture biologique. Il n’est pas considéré comme un polluant majeur pour les eaux. Un impact négatif reste qu’il tue de petits acariens dans les vignes alors qu’ils sont très utiles pour manger d’autres acariens nuisibles (déséquilibre écologique dans la parcelle).
  2. Monopotassium phosphonate : 16,7 tonnes
    Ce n’est pas vraiment un fongicide, il est plutôt là pour stimuler les défenses des plantes contre des maladies comme le mildiou. Ce sel composé de potassium et de l’ion phosphonate est considéré comme de « très faible toxicité » pour l’humain et pose un risque jugé « négligeable » pour l’environnement.
  3. Prothioconazole : 10,3 tonnes
    Celui-ci par contre, il est violent. C’est un fongicide de synthèse qui est systémique, ça veut dire qu’il pénètre et circule dans la plante). C’est un peu comme un antibiotique à large spectre d’action, on l’utilise pour lutter contre les maladies majeures des grandes cultures (septoriose, fusariose…). Il est classé au niveau européen comme perturbateur endocrinien et reprotoxique de catégorie 2, ce qui signifie qu’il est susceptible d’être transmis à et de nuire aux foetus. Il est extrêmement toxique pour les organismes aquatiques à long terme (H410, ECHA).

S’il n’y avait pas le prothioconazole, les fongicides utilisés en Vendée ne présenteraient pas de grand danger, dommage ! En France, ils sont utilisés à grandes doses dans les vignobles du Bordelais où un autre, le fosetyl-aluminium, arrive en 2nde place après le soufre. Celui-ci fait l’objet de pas mal de controverses (a été suspecté cancérogène mais preuves insuffisantes, débat sur l’exposition à l’aluminium neurotoxique, dégradation en acide phosphonique, etc.), il n’en reste pas moins classé « très toxique pour les organismes aquatiques » (H400).

Les insecticides

Les insecticides sont très utilisés dans de nombreuses cultures pour tuer les insectes « ravageurs », par exemple pour protéger le colza contre les charançons, le maïs contre la pyrale ou nos melons contre les pucerons.

TOP 5 des insecticides utilisés en Vendée :

  1. Huile de vaseline : 11,6 tonnes
    Les 2 premiers de ce top sont des huiles hautement raffinées issues du pétrole qui sont utilisées en agriculture comme insecticides de contact (y compris en bio sous certaines conditions) contre les pucerons, cochenilles et acariens qui sont ainsi recouverts d’une fine pellicule qui les asphyxie en bouchant leurs voix respiratoires. L’huile elle-même n’est pas considérée comme toxique mais elle crée des contaminants potentiellement néfastes aux consommateurs (MOSH qui s’accumulent dans les tissus humains du foie et de la rate, et MOAH qui sont reconnus comme cancérogènes, mutagènes et perturbateurs endocriniens). Ils sont très surveillés par l’ANSES. Leur impact sur l’environnement est faible.
  2. Huile minérale paraffinique : 9 tonnes
    Voir ci-dessus.
  3. Cypermethrine : 4,6 tonnes
    Cet insecticide (pyréthrinoïde de synthèse) est suspecté de nuire à la fertilité (H361f) et cancérogène (H350) dans certaines fiches de sécurité, même si les agences réglementaires n’ont pas encore retenu ce classement. Il est en revanche très toxique pour les organismes aquatiques à long terme (H410, ECHA) et extrêmement toxique pour les abeilles !!!
  4. Tefluthrine : 1,6 tonnes
    C’est l’un des plus toxiques dans les pyréthrinoïdes de synthèse. Nocif par inhalation (H332), provoque des allergies cutanées (H317) et considéré comme cancérogène possible par certaines agences dont l’ARLA au Canada. Il est très toxique pour les organismes aquatiques à long terme (H410) et surtout pour les poissons, mais aussi extrêmement toxique pour les abeilles et les organismes du sol (les vers de terre).
  5. Lambda-cyhalothrine : 1,5 tonnes
    Idem, autre pyréthrinoïde de synthèse qui peut aussi affecter le système nerveux. Il est tellement toxique pour les abeilles qu’il est interdit de l’utiliser durant la floraison…

Dans ce top 5, les 3 pyréthrinoïdes utilisés dans les champs vendéens, sont donc extrêmement toxiques, et les huiles sont sous surveillance. Sur la carte de France, on peut se demander pourquoi les Cotes-d’Armor en utilisent autant. C’est souvent un traitement de choc contre le doryphore de la pomme de terre, sur les grosses altises et charançons du colza, sur les taupins et mouches du maïs.

Les CMR1 et 2, les PFAS et les perturbateurs endocriniens

La carte de Générations Futures propose aussi ces 3 filtres par lesquels on va retrouver en Vendée certaines substances déjà abordées alors terminons ce tour d’horizon par les pesticides dangereux pour la santé que nous n’avons pas encore vus :

  • Le tebuconazole (6,4 tonnes)
    Un fongicide très polyvalent utilisé sur le blé (contre les rouilles, spetoriose, fusariose), sur le colza (phoma, cylindrosporiose) et sur les vignes (contre l’oïdium). Il est classé par l’UE comme toxique pour la reproduction et pouvant nuire au foetus, et aussi comme perturbateur endocrinien ! Bien sûr toxique aussi pour les organismes aquatiques avec effets à long terme (H411).
  • Le flurochloridone (2 tonnes)
    Herbicide tout aussi toxique (même classement) que ci-dessus, avec en plus une nature persistante dans les sols, très utilisé dans la culture du tournesol (comme herbicide de pré-levée donc appliqué au sol avant que la culture ne sorte).
  • Le metobromuron (10,8 tonnes)
    Là on est sur un herbicide très utilisé sur les pommes de terre et d’autres cultures légumières en Vendée. Il est cancérogène de catégorie 2 soit « susceptible de provoquer le cancer » et toxique pour la reproduction de catégorie 2 soit « susceptible de nuire à la fertilité ». Très toxique pour les organismes aquatiques avec effets à long terme (H410).
  • Le propyzamide (5,1 tonnes)
    Herbicide sélectif appliqué en hiver sur le colza (pour éradiquer le ray-grass, de l’herbe quoi), il est également considéré comme cancérogène de catégorie 2 et très toxique pour les organismes aquatiques avec effets néfastes à long terme (H410).
  • Le diflufenicanil (5,5 tonnes)
    Encore un herbicide très répandu en Vendée sur les céréales d’hiver (blé, orge) et, s’il n’est pas classé CMR (Cancérogène, Mutagène ou Reprotoxique), il reste très toxique pour les organismes aquatiques (H410) et persistant dans les sols.

Utilise-t-on plus de pesticides en Vendée qu’ailleurs ?

Même pas ! Si on prend le classement dans chaque catégorie de substances par rapport aux autres départements de France, la Vendée se trouve toujours dans les 50 plus gros utilisateurs de pesticides mais dans une position souvent médiane (la situation de certains départements est beaucoup plus inquiétante) :

  • Herbicides (374 tonnes) : 30ème sur 100 (plus gros utilisateur et 1er : Eure-et-Loir)
  • Fongicides (115 tonnes) : 49ème sur 100 (1er : Gironde)
  • Insecticides (34,2 tonnes ) : 38ème sur 100 (1er : Côtes-d’Armor)

Et côté pesticides dangereux pour la santé ?

  • Cancérogène, Mutagène, Reprotoxique 1 et 2 (87,4 tonnes) : 38ème
    On doit noter la situation de la Charente-Maritime juste au sud de chez nous qui est 4ème de ce classement !!! Et l’Eure-et-Loir est premier.
  • Perturbateurs endocriniens (48,5 tonnes) : 38ème aussi (Eure-et-Loir toujours premier et Charente-Maritime 10ème)
  • PFAS ou « alkyls perfluorés et polyfluorés » (22,2 tonnes) : 36ème (Somme en 1er et Eure-et-Loir en 2nd)

Oh et j’ai fini par trouver le lien vers la base de données BNV-D que je cherchais avec les ventes de substances 2023 par département (brute, pas inclue dans le jeu de données de la carte Geophyto dont on parle ici). Cela devrait me permettre de regarder la quantité d’acétamipride, par curiosité… ah bah en fait, comme souvent, les en-têtes de colonnes ne sont pas claires et les quantités exprimées bizarrement donc j’ai utilisé, encore une fois, une réutilisation de eaufrance.fr : https://ventes-produits-phytopharmaceutiques.eaufrance.fr/search
Euh, les gens me fatiguent par leur médiocrité, voilà le résultat de ma recherche, je vous laisse apprécier le fait qu’on n’ait pas d’unité de mesure pour la quantité… 0,001513 QUOI ?

J’abandonne, si quelqu’un arrive à trouver la quantité d’acétamipride vendue et donc utilisée en Vendée, bah qu’il ou elle le mette en commentaire, merci d’avance :DDD

Qu’en conclure ?

Cet article est déjà trop long pour que je puisse parler des alternatives à tous ces pesticides dont la grande majorité sont vraiment toxiques pour nous et notre environnement (donc nous aussi au bout du compte) mais je promets d’essayer d’en écrire un autre à ce sujet. En effet, il est certain que protéger ses cultures est vital pour l’agriculteur-ice qui doit gérer, en plus, tous les autres aspects de son exploitation (météo, élevage, administratif…) et on peut parfaitement comprendre que devant les promesses miraculeuses des grands fabricants de pesticides, ils et elles puissent céder. Ce n’est certainement pas à moi, depuis mon clavier, de les juger.

En revanche, je crois réellement qu’il appartient à la réglementation (donc à notre assemblée nationale et au parlement européen) de nous protéger en tant que citoyen-nes contre des substances cancérigènes et écocidaires. Il est certain que des alternatives existent, à commencer par une remise en question du modèle intensif, mais il faut surtout éviter d’agiter un chiffon rouge devant les agriculteur-ices (« on va vous aider en réautorisant des substances dangereuses ») pour nous faire oublier leurs véritables revendications (protection contre la concurrence internationale et revenus corrects). C’était tout l’objet de cette loi Duplomb qui doit et devra être combattue sans fin, tout comme les nombreux reculs écologiques récents, pensez à aller voter contre la loi Duplomb s’il vous plaît : https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-3014

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