Oui, il y aura 2 épisodes parce que le prototype de four solaire est terminé mais pas encore testé. Si ça se trouve, ça fera pshiit ! ou ça brûlera ! ou il ne se passera rien ! Bref, il y aura un épisode 2 pour vous donner les résultats de l’expérience (ou ce que j’aurai appris d’un échec héhé). N’oubliez pas que j’ai quasiment zéro compétence en bricolage, ce qui va me permettre de vous en parler avec un point de vue totalement débutant doté de deux mains gauches.
Quel four solaire low tech construire ?
J’ai regardé beaucoup de vidéos pour construire un four solaire low tech et celui que j’ai choisi vous surprendra peut-être : pas de parabole, pas de pétales réfléchissants, etc. J’ai décidé de faire confiance à Corentin de Chatelperron, l’explorateur low-tech du Low-Tech Lab de Bretagne. Voici le tutoriel (explications et interview, puis début du tuto four solaire à 5min50) :
Les difficultés pour construire ce four solaire
Voici les difficultés que j’ai eues pendant la construction de ce prototype de four solaire low tech :
1/ Réunir les matériaux nécessaires à la création d’un four solaire
- Des planches de bois : j’ai fait avec ce que mon père m’a livré de sa réserve, à savoir quelques planches d’aggloméré passablement vieilles d’environ 1 cm d’épaisseur, ce qui rend le tout assez lourd.
- Un isolant : je n’avais pas d’isolant thermique pro (les vendeurs n’avaient pas de chutes à me donner) et je n’allais pas en acheter un gros rouleau pour si peu. J’ai donc fouillé les placards de mon mari à la recherche de 5-6 t-shirts trop vieux que j’ai découpés en petits morceaux et il y avait amplement assez de cartons dans le garage. Donc, entre les deux boîtes, c’est du t-shirt et du carton.
- Un peu de quincaillerie : des vis, des boulons, de la ficelle, 2 équerres, 2 charnières, 2 poignées et un bouton de porte, une bombe de peinture noire mat, un peu de papier de verre pour adoucir les découpes d’aggloméré et ne pas se mettre des échardes partout.
- Des outils : scie sauteuse, perceuse, visseuse, clé, tournevis, pince crocodile. Et là, merci au fablab LabOuest qui m’a prêté la scie sauteuse et de l’espace pour travailler ainsi que des conseils.
- Deux plaques de verre : comme ce n’est pas précisé dans le tuto, j’ai pris du 2 mm d’épaisseur et je l’ai fait découper chez le vendeur aux bonnes dimensions (miracle, c’était parfait).
- Du joint de fenêtre : j’ai pris le moins cher en pot et, tout compte fait, j’aurais mieux fait de prendre un tube avec applicateur (vous verrez c’est un peu moche).
- Une matière réfléchissante : j’ai utilisé un bout de couverture de survie pour le moment, on verra ce que ça donne et sinon j’ai aussi un pare-chaleur de parebrise pour un autre essai.
- Bonus : j’ai rajouté une sonde à barbecue pour pouvoir observer la température à l’intérieur.
NB : Corentin et Caroline Pultz utilisent du mycelium de champignon comme isolant, ça a l’air très chouette mais bien sûr je n’avais pas ça sous la main.
2/ Les ratés inévitables pour une débutante
Prendre les mesures sans compter l’épaisseur du bois : Un classique ! J’ai pris mes mesures et fait mes découpes comme si mon bois était une feuille de papier. Par une bizarrerie du destin, ça a fini par servir puisque j’ai ainsi eu de l’espace sur le dessus pour placer mes plaques de verre. Bref, ça s’est bien fini mais totalement par hasard.
Les vis qui éclatent le vieil aggloméré : Evidemment, choisir les seules vis qu’on a en stock et forcer avec la visseuse, ce n’est pas la solution. Heureusement, une copine avait des vis plus fines à me donner.
Utiliser des vis au lieu de boulons et écrous : Vous auriez vu ça… mettre des vis pour installer une charnière semblait une bonne idée jusqu’à ce que mes vis, trop longues, ressortent de partout à l’intérieur et menacent la survie des plaques de verre. J’ai tout démonté pour remettre des boulons de la bonne longueur avec leurs écrous et c’est parfait.
Sous-estimer la masse d’isolant : La découpe des t-shirts en petits morceaux m’a pris des heures et il n’y en avait jamais assez. Finalement ce sont 10 vieux t-shirts qui y sont passés.
Mettre les équerres du mauvais côté faute de place : Oui, vous verrez sur les photos ci-dessous, mes équerres étaient trop grandes pour les placer sous la boîte tiroir et se retrouvent donc sur l’entrée de la boîte tiroir. Bon, pas si grave mais peut mieux faire.
La pâte à joint de fenêtre (ça doit s’appeler du mastic, non ?) : Inserviable, ça s’agglomère, ça colle à la spatule, aux doigts (je ne sais même pas si c’est pas toxique pour la peau, enfin pour l’instant tout va bien). J’aurais vraiment du prendre un tube avec applicateur.
Devoir acheter une cocotte noire dont la taille correspond au four plutôt que de construire un four solaire dont la taille correspond à celle de ses cocottes : Je ne sais pas ce qui est le mieux car un four plus grand aurait été encore plus lourd. En tout cas, j’aurais dû prévoir avant.
Le prototype de four solaire terminé
Ma salle à manger ressemble à un champ de bataille et il y a une trace de peinture noire sur la pelouse (qui finira bien par disparaître) mais le résultat est plutôt satisfaisant même si ce n’est pas très esthétique et qu’une arrête a failli céder et a nécessité 4 vis en plus…
Vivement une journée de soleil pour tester la cuisson au four solaire !!!
Et à bientôt pour l’épisode 2 !
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